Financer des travaux sans apport : conseils et solutions
Vous envisagez de faire des travaux de rénovation dans votre logement ou des travaux d’agrandissement ? Avant de vous lancer, pensez à vérifier s’il est nécessaire d’obtenir des autorisations particulières. Prenez également le temps de bien estimer le montant des travaux.
Acheter un bien immobilier nécessitant des travaux de rénovation ou une remise en état présente des avantages. En effet, l’achat pourra éventuellement se faire avec une décote par rapport au prix. En dehors de toute acquisition immobilière, réaliser des travaux de rénovation dans votre logement actuel permet de valoriser votre bien et de faire des économies sur le long terme en améliorant par exemple, sa performance énergétique. Quelles sont les différentes solutions de financement de travaux sans apport ?
Réalisation de travaux : zoom sur les autorisations à obtenir
Avant de démarrer les travaux, vérifiez si des autorisations doivent être obtenues. Si vous êtes en copropriété et quels que soient les travaux envisagés, consultez le règlement de copropriété : certains peuvent prévoir des dispositions particulières pour les travaux réalisés dans les parties privatives. S’il s’agit de travaux affectant les parties communes ou l’aspect extérieur de l’immeuble comme la démolition d’un mur porteur ou encore l’agrandissement d’une fenêtre, il faudra impérativement obtenir l’autorisation préalable de l’assemblée générale des copropriétaires.
Vous souhaitez entreprendre des travaux d’agrandissement dans votre maison ? Dans ce cas, une déclaration préalable de travaux est obligatoire dès lors que la surface créée est comprise entre 5 et 20 mètres carrés. Au-delà, un permis de construire est requis. Pour les travaux plus importants, le recours à un architecte est nécessaire.
Enfin, certains travaux de petites constructions ou de modification de façade ne nécessitent aucune déclaration préalable de travaux. Il s’agit notamment de ceux modifiant l’aspect extérieur du bâtiment, des changements d’huisseries. Les travaux d’entretien, de réparation ou d’aménagement de faible importance sont dispensés de toute formalité.
Comment financer ses travaux ?
Pour estimer le budget des travaux que vous allez réaliser, sachez qu’il faut prévoir en moyenne 150 €/m² pour des travaux de rénovation légers, 1.000 €/m² si vous envisagez de refaire les peintures, l’électricité et les salles de bains, 1.400 €/m² pour des travaux de plus grande ampleur. N’hésitez pas à affiner votre budget en faisant plusieurs demandes de devis auprès de professionnels qualifiés.
Si vous achetez un logement pour lequel vous prévoyez, dès le départ, la réalisation de travaux, leur financement peut être inclus dans le montant global d’acquisition. Dans ce cas, il est primordial de bien prendre en compte l’enveloppe consacrée aux travaux lors du calcul de votre capacité globale d’acquisition.
Si vous souhaitez entreprendre des travaux en dehors de toute acquisition, plusieurs solutions vous permettront de les financer. Si les travaux sont réalisés dans une habitation principale dont vous êtes propriétaire, vous pourrez opter pour :
Le Prêt Epargne Logement
Le montant du Prêt Epargne Logement varie selon les intérêts acquis pendant la phase d’épargne. Il est possible de cumuler le Prêt Epargne Logement (PEL) et le Compte Epargne Logement (CEL) pour bénéficier de leurs avantages, dans la limite d’un montant maximal de 92.000 euros.
L’éco-prêt à taux zéro
Ce prêt s’adresse aux propriétaires d’un logement achevé avant le 1er janvier 1990. Il permet de financer des travaux de rénovation énergétique sans avoir à avancer de trésorerie. Selon la nature des travaux envisagés, vous pouvez emprunter, sans condition de ressources réglementaire, entre 10.000 et 30.000 euros. Le montant est attribué en une seule fois par logement et la durée de remboursement est limitée à 10 ans.
Le Prêt PAS travaux pour la rénovation énergétique
Ce prêt est proposé par les établissements bancaires ayant signé une convention avec l’Etat. Il permet de financer les travaux d’un montant supérieur à 4.000 euros, réalisés dans votre résidence principale, qu’elle soit neuve ou ancienne. Les travaux finançables doivent être entrepris pour améliorer les conditions de votre logement ou sa performance énergétique, agrandir un espace, adapter le logement aux personnes à mobilité réduite ou concerner la copropriété.
Le prêt à l’amélioration de l’habitat
Ce prêt est accordé par la CAF pour faire des travaux d’amélioration, de rénovation ou d’isolation thermique dans votre logement, que vous soyez propriétaire ou locataire de votre résidence principale. Pour en bénéficier, il faut être allocataire, c’est-à-dire percevoir une prestation familiale de la CAF et résider en France.
Les subventions de l’Anah
Les subventions de l’Agence Nationale de l’Habitat (ANAH) s’adressent aussi bien au propriétaire qui loue ou occupe son logement, qu’au syndicat de copropriétaires pour la réalisation de travaux dans les parties communes de l’immeuble. Le montant de la subvention est plafonné selon la nature des travaux à réaliser.
Le prêt immobilier amortissable classique
Le prêt immobilier classique peut être souscrit pour financer des travaux, à taux fixe ou à taux variable, dès lors que le financement nécessaire est supérieur à 75.000 euros ou s’il s’agit de travaux de construction. Lorsque le montant emprunté est inférieur ou égal à 75.000 euros, le prêt prend la forme d’un crédit à la consommation.
Financement de travaux : quand le demander ?
Il est important de trouver un financement avant de se lancer dans la réalisation des travaux ou de s’engager auprès d’une entreprise. La loi Scrivener précise toutefois que lorsqu’une personne s’est engagée auprès d’une société avant d’avoir demandé un prêt, elle peut se désengager dans le cas où cette demande de prêt serait refusée.
Ainsi, se lancer dans des travaux ne s’improvise pas. Concernant le financement, l’obtention d’un prêt sans apport dépend principalement de vos emprunts existants, de votre épargne et de vos rentrées d’argent à venir. Si vous êtes peu endetté, vous pourrez souscrire un crédit pour la totalité de votre budget. Si vous disposez d’une épargne de précaution, n’hésitez pas à puiser une partie et à emprunter pour financer le montant restant. Pensez enfin à vérifier votre éligibilité aux prêts subventionnés. Cependant, il faut savoir que les aides accordées pour les travaux de rénovation classiques sont moins nombreuses que celles concernant la rénovation énergétique.
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